500-1000 : le temps des invasions barbares

En 476, les invasions germaniques vinrent à bout de l’Empire romain. Le pouvoir central se disloqua, décapité par la hache violente des Goths, et les différents morceaux de cette gigantesque statue sans tête furent livrés à eux-mêmes. Le Béarn se dégagea de la semelle brisée de Rome et fut piétiné par les nouveaux envahisseurs venus du nord : Vandales, Alains et Wisigoths traversèrent les cols pyrénéens pour filer au galop en Espagne, semant sur leur passage des flots de sang et des ruines fumantes. Finalement, en 905, le Béarn, las des invasions vikings qui avaient incendié plusieurs fois Oloron, se plaça sous l’autorité de son plus puissant seigneur de guerre : Centulle. Ce guerrier fortifia le Béarn et hérissa son territoire de nombreuses place-fortes aux redoutables remparts de bois, comme Pau (qui signifie, en béarnais, la « palissade en bois »). A cette époque belliqueuse, le Béarn n’était alors qu’une vicomté, c’est-à-dire un territoire régi par un « vice-comte » qui devait rendre hommage à son supérieur, le duc de Gascogne. Un pays sans indépendance, donc, qui vivait sous la protection d’un plus gros pays que lui…