1000-1300 : les guerres en Espagne
Les liens entre le Béarn et l’Espagne furent toujours très étroits, surtout au Moyen-Âge. L’Espagne appartenait alors aux Arabes et brillait de toute leur culture raffinée, très en avance sur son temps. Les quelques Chrétiens qui y vivaient, regroupés au pied des Pyrénées en petits royaumes belliqueux et étriqués, rêvaient de s’étendre vers le sud et de profiter le plus possible des richesses d’or et de pierreries qui s’étalaient sous leurs yeux cupides, au sein des villes musulmanes. De nombreux aventuriers furent tentés par l’aventure et affluèrent de toute l’Europe pour prêter main forte à ces petits royaumes chrétiens. Ils recevaient même la bénédiction du Pape, qui promettait le Paradis pour la mise en rondelles de quelques Infidèles…
Les Béarnais, eux, vivaient aux portes de ce rêve espagnol. Les cols de leurs montagnes constituaient autant de passages, de portes ouvertes à l’Aventure et à un enrichissement rapide. Ces cols étaient comme autant de gueules béantes et parfumées, plantées de dents d’or, qui appelaient les guerriers les plus courageux à s’engouffrer à travers elles. Le vicomte du Béarn lui-même, Gaston IV d’Oloron, était un solide guerrier, au sang bouillant, qui dominait le Béarn de sa robuste silhouette cuirassée. Son étendard, deux vaches rouges sur fond d’or, claquait au vent de ses campagnes militaires triomphantes. En 1099, il prit une part active à la première croisade. Ses machines de guerre eurent raison des remparts de Jérusalem et livrèrent la ville aux Chrétiens assoiffés de carnage. Réputé pour sa magnanimité et sa tolérance, Gaston d’Oloron sauva plusieurs Musulmans du grand massacre qui suivit la prise de Jérusalem, offrant le drapeau béarnais comme asile aux fuyards. Lorsqu’il rentra de terre sainte, il s’engagea dans de nouveaux combats en Espagne, et réussit à prendre la ville de Saragosse aux Musulmans. Il y fut enterré, drapé dans la pourpre désertique et poussiéreuse de l’Aragon. Certains historiens pensent qu‘il aurait servi de modèle au Roland de la fameuse Chanson, dont les exploits se déroulent également des deux côtés des Pyrénées…
Sa lignée s’éteignit presque avec lui. Le Béarn se retrouvant sans vicomte, la légende raconte comment les Béarnais allèrent chercher, en Catalogne (encore l’Espagne !), leur nouveau seigneur. Un grand chevalier catalan, réputé pour sa noblesse et sa vaillance au combat, présenta ses deux héritiers endormis aux Béarnais. L’un d’eux dormait les poings fermés, l’autre les mains ouvertes. Les Béarnais choisirent celui qui avait les mains ouvertes, considérant ce détail comme un trait de caractère généreux pour leur pays…
Un joli conte de fée qui maquillait la réalité moins rose du Moyen-Âge : le Béarn était dominé par la Catalogne et les nouveaux vicomtes, d’origine catalane, avaient imposé leur dynastie et leur mode de vie espagnol au petit état pyrénéen. Leur nom : les Moncade. Leur nouvelle capitale : Orthez…
Les Béarnais, eux, vivaient aux portes de ce rêve espagnol. Les cols de leurs montagnes constituaient autant de passages, de portes ouvertes à l’Aventure et à un enrichissement rapide. Ces cols étaient comme autant de gueules béantes et parfumées, plantées de dents d’or, qui appelaient les guerriers les plus courageux à s’engouffrer à travers elles. Le vicomte du Béarn lui-même, Gaston IV d’Oloron, était un solide guerrier, au sang bouillant, qui dominait le Béarn de sa robuste silhouette cuirassée. Son étendard, deux vaches rouges sur fond d’or, claquait au vent de ses campagnes militaires triomphantes. En 1099, il prit une part active à la première croisade. Ses machines de guerre eurent raison des remparts de Jérusalem et livrèrent la ville aux Chrétiens assoiffés de carnage. Réputé pour sa magnanimité et sa tolérance, Gaston d’Oloron sauva plusieurs Musulmans du grand massacre qui suivit la prise de Jérusalem, offrant le drapeau béarnais comme asile aux fuyards. Lorsqu’il rentra de terre sainte, il s’engagea dans de nouveaux combats en Espagne, et réussit à prendre la ville de Saragosse aux Musulmans. Il y fut enterré, drapé dans la pourpre désertique et poussiéreuse de l’Aragon. Certains historiens pensent qu‘il aurait servi de modèle au Roland de la fameuse Chanson, dont les exploits se déroulent également des deux côtés des Pyrénées…
Sa lignée s’éteignit presque avec lui. Le Béarn se retrouvant sans vicomte, la légende raconte comment les Béarnais allèrent chercher, en Catalogne (encore l’Espagne !), leur nouveau seigneur. Un grand chevalier catalan, réputé pour sa noblesse et sa vaillance au combat, présenta ses deux héritiers endormis aux Béarnais. L’un d’eux dormait les poings fermés, l’autre les mains ouvertes. Les Béarnais choisirent celui qui avait les mains ouvertes, considérant ce détail comme un trait de caractère généreux pour leur pays…
Un joli conte de fée qui maquillait la réalité moins rose du Moyen-Âge : le Béarn était dominé par la Catalogne et les nouveaux vicomtes, d’origine catalane, avaient imposé leur dynastie et leur mode de vie espagnol au petit état pyrénéen. Leur nom : les Moncade. Leur nouvelle capitale : Orthez…